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Les actions américaines subissent le pire premier trimestre de l’histoire

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1 avril 2020

Written by
Enrique Díaz-Álvarez

Chief Risk Officer at Ebury. Committed to mitigating FX risk through tailored strategies, detailed market insight, and FXFC forecasting for Bloomberg.

Le premier trimestre de l’année est maintenant derrière nous et on peut dire sans risque de se tromper qu’il a été particulièrement mouvementé sur les marchés financiers.

Les marchés boursiers américains ont enregistré leur pire performance trimestrielle depuis plus de cent ans, les investisseurs ayant fui les actifs à haut risque pour se réfugier dans des havres de sécurité. Le virus COVID-19 a également fait des ravages sur le marché des changes au cours des trois derniers mois. Les devises des marchés émergents ont connu de violentes ventes, semblables à celles de la crise financière, et beaucoup ont perdu un cinquième de leur valeur par rapport au dollar américain. Les havres de sécurité ont sans surprise surperformer, les principales devises à haut risque comme le dollar australien, le dollar néo-zélandais et la couronne norvégienne ayant violemment chuté.

Le dollar a retrouvé une grande partie de ses gains la semaine dernière, l’action des banques centrales et des gouvernements ayant calmé les marchés. Il est cependant revenu sur le devant de la scène depuis le début de la semaine, les investisseurs commençant à s’intéresser à l’impact que les mesures d’endiguement strictes auront sur l’économie mondiale. Nous commençons déjà à voir l’impact sur les chiffres de l’enquête flash PMI dans le monde entier, les indices manufacturiers actuels en Asie affichant tous de fortes contractions en mars.

Dans le meilleur des cas, nous assisterons à une reprise en forme de V, dans laquelle le ralentissement brutal qui s’annonce sera suivi d’un rebondissement rapide une fois le pire passé. Ce scénario est toutefois optimiste étant donné la probabilité que les mesures d’endiguement soient progressivement levées, au risque d’aggraver la situation.

Les données sur l’emploi aux États-Unis sont essentielles pour le dollar cette semaine

Nous recevrons cet après-midi la prochaine grande publication de données qui couvre la période de crise : le chiffre de l’évolution de l’emploi ADP de mars aux Etats-Unis. Ce chiffre, qui représente les emplois nets créés, ou dans le cas présent perdus, dans le secteur privé américain, est généralement considéré comme un précurseur et un bon indicateur de la solidité du plus important rapport sur les salaires non agricoles. Le consensus du marché suggère une lecture négative de 150 000, ce qui serait le plus grand nombre d’emplois perdus depuis 2009. Compte tenu du nombre d’inscription au chômage bien pire que prévu la semaine dernière, nous pensons qu’il y a de fortes chances que ce chiffre surprenne à la baisse.

Les données ISM manufacturières américaines de cet après-midi sont également disponibles, mais étant donné que le secteur ne contribue qu’à une fraction de la production globale, nous nous attendons à ce que sa publication passe quelque peu inaperçue. Les marchés se concentreront alors sur les premières demandes d’allocations chômage de jeudi et sur le rapport sur les salaires non agricoles de vendredi après-midi.

La livre sterling tient bon après un mois de mars tumultueux
Parmi toutes les grandes devises, le mois de mars a été l’un des plus tumultueux pour la livre. La monnaie a souffert d’une violente vente à des proportions historiques au cours des trois premières semaines du mois, avant de rebondir brutalement la semaine dernière et de récupérer environ la moitié de ses pertes.

La livre sterling a passé une grande partie des 24 dernières heures dans une fourchette relativement étroite, du moins selon les normes récentes.

L’indice PMI manufacturier de ce matin pour le mois de mars a été révisé à la baisse, mais pas autant que prévu, et s’établit à 47,8 contre 48,0 initialement. La production et les nouvelles commandes ont toutes deux connu leur plus forte baisse depuis 2012, tandis que le taux d’embauche dans le secteur a baissé à son plus bas niveau depuis juillet 2009. Toutefois, le secteur manufacturier résiste jusqu’à présent beaucoup mieux que le secteur des services, qui dépend beaucoup plus de la demande des consommateurs qui, bien entendu, s’est effondrée au cours des deux dernières semaines. Cela étant dit, nous pensons que le pire est encore à venir étant donné que les mesures d’endiguement plus strictes n’ont pas encore été mises en place depuis assez longtemps pour être reflétées dans des mois complets de données.

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