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L’économie américaine de plus en plus impactée par le COVID-19

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2 avril 2020

Written by
Enrique Díaz-Álvarez

Chief Risk Officer at Ebury. Committed to mitigating FX risk through tailored strategies, detailed market insight, and FXFC forecasting for Bloomberg.

Les nouvelles données sur le travail de l’économie américaine de cet après-midi ont montré à quel point le virus COVID-19 avait déjà un impact important sur le marché du travail du pays.

Les demandes initiales de chômage, données hebdomadaires qui représentent le nombre de nouveaux américains demandant des allocations de chômage, ont grimpé à 6,6 millions dans la semaine du 27 mars, bien au-dessus du consensus de 3,5 millions. Ce chiffre représente plus du double du record de la semaine dernière et éclipse de loin tout niveau enregistré dans son histoire. En effet, le pic atteint lors de la crise financière de 2008/2009 représentait environ un dixième du nombre d’emplois perdus la semaine dernière. Le nombre réel aurait été encore plus élevé si la forte hausse de la demande n’avait pas provoqué l’effondrement du système.

Nous avons comparé le pic des demandes de chômage de la semaine précédente à l’équivalent de la totalité de la population de Chicago et de Las Vegas ayant demandé des allocations de chômage en sept jours seulement. Au cours des deux dernières semaines, 10 millions de personnes ont rempli ces demandes, soit à peu près la population de New York et de Philadelphie réunies. Cela équivaut à environ 6 % de l’ensemble de la population active américaine qui perd son emploi en une quinzaine de jours. Si l’on prend en compte les personnes déjà au chômage avant la crise et si l’on suppose qu’aucune embauche n’a eu lieu pendant cette période, le taux de chômage global au nord du pays se situerait déjà à 9 %, juste avant le pic de 2008-2009.

La réaction sur le marché des changes s’est limitée à une hausse modeste et temporaire du yen, valeur refuge. Le sentiment général est déjà qu’il y a maintenant une bonne chance que le taux de chômage atteigne les sommets de l’après-guerre dans les deux prochains mois et qu’il ne s’agit plus que de savoir combien de temps il faudra pour atteindre ces sommets. À en juger par les données d’aujourd’hui, cela pourrait ne pas prendre de temps du tout.

L’attention va maintenant se porter sur le rapport de demain sur les salaires non agricoles. Le problème est que les données ne couvriront que la période allant jusqu’au 12 mars. Étant donné que cette date est antérieure à la mise en œuvre des mesures d’endiguement à grande échelle dans une grande partie des États-Unis, elle sera largement dépassée et quelque peu hors de propos. Nous obtiendrons la première véritable indication de l’impact sur le taux de chômage global lors du prochain rapport sur le travail d’avril, dont la publication est prévue pour le premier vendredi de mai.

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