Le dollar chute à nouveau alors que les marchés anticipent des baisses de taux de la Fed
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Le dollar a franchi de nouveaux seuils de faiblesse depuis le « jour de la libération », sous la pression croissante exercée sur la Réserve fédérale pour qu’elle réduise ses taux d’intérêt. Cette pression découle à la fois des déclarations de plus en plus claires de l’administration Trump remettant en cause l’indépendance de la banque centrale, et d’un affaiblissement général des données économiques provenant des États-Unis.
Deux rapports économiques seront au centre de l’attention cette semaine. Mardi, le rapport flash sur l’inflation en Zone Euro aidera à clarifier la marge de manœuvre dont dispose la BCE pour réduire encore ses taux. Aux États-Unis, une série de rapports sur l’emploi débutera mercredi avec les JOLTs et se terminera vendredi par le très important rapport sur l’emploi de juin. La récente dépréciation du dollar est une réaction à la perception d’une fragilisation des données américaines. Le rapport sur l’emploi confirmera ou rejettera définitivement la thèse d’un ralentissement significatif de l’économie américaine. Nous nous attendons à ce que les devises réagissent de manière significative.
Les principales devises en détail
EUR
Les indices PMI du mois de mai pour la Zone Euro n’ont pas fondamentalement changé l’image d’une économie à peine en croissance, qui dépend pour l’instant de la perspective d’une relance fiscale massive de la part de l’Allemagne plus tard dans l’année. Malgré cela, le rallye de l’euro face au dollar se poursuit, porté par les couvertures des investisseurs surexposés aux actifs américains et par la réduction des écarts de taux entre les États-Unis et l’Europe. Le rapport sur l’inflation de mardi déterminera si la BCE a réellement la capacité de réduire davantage ses taux depuis leur niveau actuel de 2 %, pour la première fois inférieur au taux d’inflation depuis des années.
USD
Les indicateurs économiques de la semaine passée ont livré une performance contrastée. La faiblesse des mises en chantier, des revenus personnels et des dépenses a été compensée par une diminution des demandes d’allocations chômage et la vigueur des commandes de biens durables. Dans l’ensemble, l’atmosphère des dernières semaines est restée morose, mais loin d’être suffisante pour être concluante. Les données relatives à l’emploi de cette semaine devraient permettre de répondre à cette question essentielle. Nous suivrons également avec une grande attention l’évolution du projet de loi budgétaire aux États-Unis. Les négociations sont vives, et son échec entraînerait un resserrement budgétaire significatif à partir de l’année prochaine. Nous considérons toutefois ce scénario comme peu probable.
GBP
Les indices PMI de l’activité commerciale pour le mois de juin ont légèrement dépassé les attentes, ce qui a permis de dissiper le pessimisme ambiant engendré par les mauvaises données récentes sur l’emploi et les ventes au détail au Royaume-Uni. Par conséquent, le sterling a réussi à suivre les autres devises européennes lors de la vente généralisée du dollar, marquant un net contraste avec sa sous-performance récente. Cette semaine s’annonce calme en termes de rapports économiques opportuns, la livre sera donc largement influencée par les développements extérieurs, tandis que nous attendons des éclaircissements sur la trajectoire des réductions de la Banque d’Angleterre.
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