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La crainte d’une seconde vague d’infections fait baisser les actifs à risque

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12 juin 2020

Written by
Augustin Doittau

FX Corporate Dealer

L’aversion au risque est revenue sur les marchés financiers jeudi. Les inquiétudes concernant une éventuelle seconde vague du covid-19 ont fortement pénalisé les actions et les devises à haut risque.

Les marchés actions aux Etats-Unis ont connu leur plus forte baisse journalière depuis le vent de panique en mars dernier. Bien que nous ayons assisté à des ventes de devises à fort bêta, comme les dollars australiens et néo-zélandais et à une appréciation des valeurs refuges, la réaction sur les marchés des devises n’a pas été aussi agressive.

Les craintes autour des nouveaux cas d’infections dans une poignée d’états américains sont en grande partie responsables de la diminution de l’appétit pour le risque. La Floride, le Texas et l’Arizona ont tous enregistré leur plus grand nombre de nouveaux cas quotidiens de virus. Au total c’est près de 19 états qui constatent une tendance toujours haussière du nombre de cas signalés, au moment même où les restrictions commencent à être assouplies. Les manifestations de grande ampleur qui se poursuivent aux États-Unis et ailleurs sont un motif supplémentaire d’inquiétude et font craindre une deuxième vague d’infections qui pourrait paralyser la reprise économique mondiale.

Le président de la Fed, Jerome Powell, a mis en garde contre une telle éventualité lors de la réunion de la banque centrale mercredi, déclarant qu’une nouvelle vague d’infections pourrait nuire à la reprise américaine et entraîner une nouvelle augmentation du chômage. Si cette hausse des nouveaux cas devait se poursuivre à la suite des rassemblements de masse observés, alors cette tendance au renforcement du dollar et à la dépréciation des actifs à risque pourraient rester le thème principal des marchés pendant encore un certain temps.

L’économie britannique se contracte en avril

Une exception notable a été l’euro hier, qui a réussi à se maintenir pendant la majeure partie de la journée. Bien qu’il soit difficile de trouver une explication précise à cette résistance, la diminution du nombre de cas de covid-19 et la réouverture des économies de la zone euro sont susceptibles de rassurer les investisseurs.

La livre sterling a fortement chuté, revenant sous la barre des 1,26. Les inquiétudes persistantes concernant le Brexit sont probablement en partie responsables de cette sous-performance. Ce matin, les données de l’économie britannique étaient assez catastrophiques, avec un PIB qui s’est contracté de 20,4% en avril, un record en glissement mensuel qui est légèrement plus mauvais que prévu. Pratiquement toutes les composantes de l’économie britannique ont été durement touchées par le confinement (en particulier l’hôtellerie, l’éducation et les ventes de voitures). Toutefois, il est assez rassurant de savoir que c’est probablement le pire de la récession.

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