Le rebond du dollar se prolonge pour une 2ème semaine consécutive, le scénario de récession américaine s’estompant
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Des données économiques solides la semaine dernière ont poussé les marchés à réduire leurs paris sur de futures baisses de taux de la Fed. Malgré un léger ralentissement du marché du travail, les dépenses des ménages restent robustes, soutenant une croissance décente. Cette vigueur américaine, contrastant avec la faible accélération économique en Europe, a entraîné une hausse des taux d’intérêt aux États-Unis, soutenant ainsi le dollar face à toutes les grandes devises.
Cette semaine, l’attention aurait dû se porter sur le rapport crucial sur le marché de l’emploi américain de septembre de vendredi, mais une fois de plus, la politique américaine pourrait s’imposer. Une éventuelle fermeture du budget fédéral américain, en cas de non-adoption d’un projet de loi de financement avant la date butoir du 1er octobre, pourrait entraîner le report de la publication du rapport.
L’autre rendez-vous majeur de la semaine pour les traders est le rapport flash sur l’inflation en zone euro mercredi.
Enfin, au Royaume-Uni, la fragilité du marché obligataire maintient l’accent sur la politique interne du Parti travailliste et son impact sur le déficit et la déclaration budgétaire à venir.

Les principales devises en détail
EUR
Les derniers indices PMI montrent une croissance stagnante en zone euro : le secteur manufacturier se contracte légèrement, compensé par un secteur des services un peu plus dynamique. Nous notons d’ailleurs avec surprise l’absence totale d’effet du plan de relance massif allemand annoncé il y a six mois.
Avec des anticipations d’inflation en légère hausse, la BCE ne devrait pas envisager de nouvelles baisses de taux. Le rapport flash sur l’inflation de septembre de mercredi ne devrait pas réserver de surprise, l’inflation sous-jacente devant rester inchangée, légèrement supérieure à l’objectif de la BCE pour le cinquième mois consécutif.
USD
L’économie américaine se porte bien : le PIB du deuxième trimestre a été révisé à la hausse, et les chiffres des ventes de logements, des commandes et des dépenses des ménages ont tous dépassé les attentes.
Même si le marché du travail crée moins d’emplois, cela ne signale pas une économie en difficulté. Ce ralentissement semble plutôt dû à des problèmes d’offre de main-d’œuvre (liés à la démographie et à la restriction de l’immigration) qu’à une faiblesse économique. Une série de rapports, dont les chiffres sur l’emploi de septembre attendus vendredi, apportera plus de lumière sur l’état réel du marché.
Toutefois, l’absence probable d’accord bipartisan sur le plafond de la dette pourrait non seulement perturber les publications économiques, mais aussi renforcer le sentiment de chaos politique.
GBP
Les indices PMI signalent un essoufflement de l’économie britannique, avec une contraction du secteur manufacturier qui s’accélère.
Les taux obligataires restent extrêmement hauts, car les marchés doutent que le gouvernement Travailliste soit capable de réduire le déficit budgétaire. Le seul soutien majeur pour la Livre Sterling vient de ses taux d’intérêts, les plus élevés du G10. Cependant, cette situation n’est pas réjouissante : elle reflète la stagflation de l’économie britannique, qui limite la capacité de la Banque d’Angleterre à mettre en place une relance d’activité sans perturber le marché obligataire.
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