La BCE met un terme à la hausse de l’euro
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La détérioration des données économiques de la zone euro n’a pas aidé la devise, mais ce qui a finalement eu raison de l’euro la semaine dernière, c’est une réunion de la BCE étonnamment dovish. L’euro a oscillé toute la semaine, mais la perspective de voir les taux plafonner en dessous de 4 % sans signes clairs d’une baisse de l’inflation de base a fait chuter la devise, suivie par le reste des devises du G10 qui se sont effondrées face au dollar. Les devises des marchés émergents ont très bien résisté à la remontée du dollar et le rand sud-africain, le peso mexicain et le real brésilien ont été en tête du tableau des performances de la semaine, ces deux derniers ajoutant à leur performance fulgurante depuis le début de l’année.
Les principales devises en détail
EUR
La morosité du secteur manufacturier a fait chuter les enquêtes PMI à un niveau compatible avec une récession. Cela a sans aucun doute pesé sur le Conseil de la BCE, qui a décidé d’augmenter les taux comme prévu, mais a clairement indiqué que la réunion de septembre serait très flexible. Le ton de Mme Christine Lagarde lors de la conférence de presse a renforcé le sentiment de prudence. La perspective d’un taux terminal de moins de 4 % a fait chuter l’euro. La BCE semble parier que l’inflation est un indicateur tardif qui ne peut que baisser compte tenu de la faiblesse de l’économie et de la tendance désinflationniste clairement visible aux États-Unis et dans la plupart des marchés émergents. Les chiffres de l’inflation flash de lundi constituent un test clé de ce point de vue.
USD
La semaine dernière, la Réserve fédérale a de nouveau relevé ses taux et a laissé la porte ouverte à d’autres hausses, mais uniquement si les nouvelles données le justifient. L’inflation étant apparemment en baisse, cela pourrait signifier que le cycle de hausse est terminé, mais l’économie américaine continue de dépasser les attentes et le marché de l’emploi en pleine effervescence refuse de céder. Le PIB de la semaine dernière a surpris à la hausse, sous l’effet d’une augmentation des investissements des entreprises. Le rapport de cette semaine sur le marché du travail devrait montrer un marché du travail toujours tendu, avec un taux de chômage bien inférieur à 4 % et des hausses de salaires enfin supérieures à l’inflation. Le contraste avec la stagnation de l’économie européenne pourrait empêcher l’euro de poursuivre sa hausse de 2023 à court terme.
GBP
La livre sterling a réagi étonnamment bien aux mauvais indices PMI de l’activité commerciale publiés la semaine dernière. Toutefois, un fossé se creuse entre ces enquêtes et les données économiques réelles, qui continuent à faire preuve de résilience et sont cohérentes avec un marché de l’emploi tendu et une grande force de frappe des consommateurs. Les attentes concernant la réunion de la Banque d’Angleterre de cette semaine se sont refroidies depuis la récente surprise positive sur l’inflation, mais les marchés évaluent toujours une petite chance pour une augmentation de 50 points de base, avec la certitude que nous obtiendrons au moins 25 points de base. Quoi qu’il en soit, la livre continue de s’échanger fermement et est désormais la devise la plus performante du G10 en 2023.
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