Les principales devises en détail

EUR

Nous avons déjà souligné le retard des statistiques économiques de la zone euro, à l’exception notable de l’inflation. Alors que les chiffres sur le PMI arrivent dans les temps, les données plus structurelles sont publiées avec un retard de deux mois ou plus, il est donc difficile de voir à quel point les premiers sont fiables. La production industrielle de septembre a été assez morose, en baisse de près de 7% sur un an sur une base ajustée des jours ouvrables. Jusqu’à présent, les chiffres sur l’économie confirment le pessimisme émanant des PMI, et il semble probable que l’économie de la zone euro se contracte à nouveau. Comme dans le cas de la livre sterling, il peut être difficile pour l’euro de poursuivre sa hausse en l’absence d’une amélioration claire des chiffres PMI de novembre publiés mercredi prochain.

USD

La bonne nouvelle venant du rapport sur l’inflation d’octobre a provoqué une baisse immédiate de 20 points de base des rendements des bons du Trésor à 10 ans et a déclenché un désengagement des investisseurs sur le dollar américain. Les marchés ont déjà éliminé toute chance de hausses supplémentaires de la Fed (raisonnablement) et attendent maintenant la première baisse des taux en mai 2024 (moins probable à notre avis). Malgré des signes de ralentissement modeste, l’économie américaine continue de croître à un bon rythme et le marché du travail reste en plein emploi. Il sera difficile pour le dollar de chuter davantage tant que cela ne changera pas de manière significative.

GBP

Les données sur l’inflation ont également surpris à la baisse au Royaume-Uni, offrant un répit bienvenu à la Banque d’Angleterre. Bien que le taux de base reste à un niveau très élevé, la tendance désinflationniste est désormais claire : chute de l’inflation sous les 6%. Les chiffres sur le marché du travail se sont généralement avérés meilleurs que prévu, ajoutant à l’enthousiasme général sur les marchés financiers et alimentant le rallye du câble. Tous les yeux sont désormais tournés vers les chiffres de l’indice des directeurs d’achat (PMI) pour novembre, l’indicateur le plus rapide à interpréter de l’état actuel de l’économie britannique. Les chiffres du mois dernier étaient cohérents avec une économie en récession ou au mieux en stagnation. Il faudra probablement constater une amélioration avant que la livre sterling ne réalise d’autres gains.

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